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Scènes
Plongés dans l'obscurité, des performeur·euses chantent des poèmes d'amour en farsi et font les louanges du monde vivant. Pour révéler la charge subversive des Mille et une nuits, Sorour Darabi monte son premier opéra. Rencontre avec le chorégraphe iranien.
De 1940 à 1942, depuis le port de Marseille, artistes et intellectuels fuient le régime de Vichy par milliers. Partant de cette opération humanitaire, le metteur en scène sud-africain William Kentridge imagine un opéra-paquebot lancé sur des horizons décoloniaux.
Avant même la trentaine, la metteure en scène Lisaboa Houbrechts s’est distinguée par ses imposantes fresques collectives, mobilisant aussi bien les motifs du théâtre victorien que les icônes de la peinture flamande. Derrière un titre faussement naïf, elle engage avec Pépé Chat un projet tout aussi ambitieux : retracer le déclin de l’institution chrétienne, depuis les dérives sexuelles de ses représentants jusqu’à sa liaison dangereuse avec le régime nazi.
Peut-on trop aimer ? Beaking the waves appartient à la trilogie Cœur d’or, groupement de trois films de Lars von Trier dont les héros trop bons finissent broyés par la vie. L’opéra de l’Américaine Missy Mazzoli (monté à Philadelphie en 2017) apporte un peu de chaleur à l’univers impitoyable du réalisateur danois.
Rencontre avec Benjamin Abel Meirhaeghe, une figure montante de l’avant-garde flamande qui impose son opéra hétéroclite sur la scène contemporaine. Après le cabaret rétro-futuriste A Revue, le jeune metteur en scène dépoussière les Madrigaux de Monteverdi dans une ode à la solidarité et à la liberté des corps.
Lifter, couper ou encore top spinner : dans sa mise en scène de Nixon in China, l’Argentine Valentina Carrasco prend le ping-pong pour métaphore et dynamise un opéra réputé solennel.
Soirée mouvementée à la première de Tristan et Isolde à l'Opéra Bastille. Pour la cinquième reprise du spectacle de Peter Sellars et Bill Viola, la météo émotionnelle n'était pas toujours à la hauteur des attentes.
Pour sa première mise en scène d’opéra, Tiago Rodrigues a jeté son dévolu sur Tristan et Isolde. Certes judicieuse, son idée d’aborder le monument wagnérien pour ce qu’il est – une légende – en usant des sous-titres comme espace de création, en vient à se retourner contre lui.
Au Ballet de l’Opéra du Rhin, Martin Chaix fait un sort aux tutus dans un Giselle qu’il a voulu féministe, où des vampiresses queer cassent du mâle toxique. Jouissive quoique simpliste, cette réécriture a le mérite de revisiter au présent la grammaire de la danse classique.