
On le pensait échoué sur les rivages de la world music, grillé par les errances politiques de Faudel ou les déboires juridiques de Cheb Mami. Pourtant, plus de 30 ans après son arrivée en France, le raï poursuit son aventure sous les radars médiatiques. Des cabarets parisiens aux chichas de banlieue, le style oranais est plus underground que jamais.

Récompensé pour l’intégralité de son immense carrière, débutée dans les années 80, par un lion d’or à la Biennale de Venise, Saburo Teshigawara est l’invité de la Philharmonie de Paris. Le chorégraphe tricote ses gestes limpides autour d’une partition complexe de Bach, œuvre culte pour les pianistes : Le Clavier bien tempéré. L’occasion de voir se mouvoir, en chair et os, l’un des grands noms de la danse contemporaine.