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Scènes
La nature bouge, mais comment ? Sans l’imiter, Christos Papadopoulos, chorégraphe grec en vue, en saisit le rythme et les ondulations dans une pièce subtilement anxiogène.
Des communautés qui se forment en pleines montagnes autour du mouvement libre dans les années 1920 en Allemagne ou en Suisse – on appelait cela la « Réforme de la vie ». Des hippies, des hommes d’affaires, des danseurs amateurs ou pro, se livrant à des rituels dansés ou performés dans la pampa californienne à la fin des années 1960 – les Ten myths d’Anna Halprin. Des danseuses qui se produisent à l’usine pour des ouvriers en grève dans les années 1930 aux États-Unis. Tout cela a bien eu lieu, mais il y a longtemps. La chercheuse Annie Suquet a fouillé dans les archives des arts chorégraphiques pour recomposer ces moments de friction entre danse de création et société, qui peuvent sembler inouïs aux dociles spectateurs du XXIème que nous sommes. Les 6 et 13 avril au Palais de Tokyo, deux conférences les restituent en image et en paroles dans le cadre du temps fort plan D. Histoire, qui sait, d’inspirer à certains de nouveaux foyers d’expérimentations populaires ?
D’un côté, Nach, chorégraphe française qui a participé à l’importation du krump – dance de battle ultra rapide née à Los Angeles au début des années 2000 – sur nos scènes. De l’autre, les solistes de l’Ensemble intercontemporain. À la Philharmonie, pour le temps d'une soirée, les deux univers entrent en conversation. Rencontre avec la danseuse qui, après s'être nourrie du butō et du flamenco, continue son exploration des mouvements contemporains.
Avis aux sceptiques du néoclassique : Sharon Eyal n’a pas dit son dernier mot. Arqués comme des faunes, les six corps jumeaux de Love Chapter 2 avancent à pas millimétrés dans une micro société où l’uniformité est la règle.
Danse-t-on pareil sur TikTok et sur scène ? La chorégraphe lituanienne Anna-Marija Adomaitytė relève le défi dans un ballet anxiogène mettant en scène sept adolescentes face aux codes de l’appli qui les a vues grandir.
Rock 80’s, sagas SF ou western : si quelques décennies séparent Jules de Stéphane, leurs références restent les mêmes. Avec AC/DC, imaginé aux côtés des chorégraphes Aëla Labbé et Agathe Pfauwadel, le duo danse son amitié et sa passion des blockbusters.
En danse, c’est le summum de la relation homme/femme : le « pas de deux », motif du ballet romantique, a façonné les imaginaires de l’amour hétéronormé. Anna-Marija Adomaitytė s’en empare dans un duo au minimalisme acéré. Mais à quel moment l’étreinte glisse-t-elle de l’amour à l’agression ?
La chorégraphie peut changer les réflexes validistes et subvertir les narrations ultra-dominantes sur les corps. C'est dans ces perspectives qu'Alice Davazoglou et ses dix interprètes choisi·es avec attention s’invitent au Carreau du Temple pour présenter la version finale du spectacle Danser Ensemble. Danser : jeu d’élites ou sujet mixte ?
Encore un spectacle de danse sur la jeunesse et sa pop culture ? Ne partez pas. Chez Lenio Kaklea, pas de place pour l'appropriation culturelle ni pour les regards attendris. Au lieu de cela, Chemical joy, création pour cinq danseur·euses, dresse un tableau nuancé des affres de l’expression de soi quand on est jeune et beau.