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Dans le monde anglo-saxon, les coordinatrices d’intimité sont devenues monnaie courante sur les plateaux de cinéma ; en France, où l’auteur est roi, les réticences sont grandes mais l’idée fait son chemin. Mouvement a interrogé les pionnières du métier ainsi que des acteurices, des productrices et une réalisatrice. Protocole expérimental pour saboter le cinéma-prédateur. 

Ça commence par les promesses des réalisateurs : « on filmera dans le noir » ou « la nudité ne m’intéresse pas ». Et ça finit trop souvent par : « Il faut enlever le soutien-gorge, on n’y croit pas du tout. » Avant de se déshabiller pour simuler l’amour fou d’un couple de fiction, il arrive que les acteurs et les actrices aient peur. Pourtant, sur un tournage, on pose rarement la question des limites. Le mythe veut qu’au service d’un rôle, un acteur se donne pleinement. Un espace trouble, une zone entre fiction et réalité que les révélations de Judith Godrèche éclairent d’un jour nouveau, six ans après l’affaire Weinstein et le début du mouvement #MeToo. « Tout à coup, il décide qu’il y a une scène d’amour, une scène de sexe. Et là on fait 45 prises, j’enlève mon pull et je suis torse nu, et il me pelote, il me roule des pelles », dénonçait-elle sur France Inter en février dernierLe réalisateur Jacques Doillon est accusé, entre autres, de s’être servi des répétitions du film La Fille de 15 ans (1989) pour abuser de l’actrice alors mineure. Male gaze, consente

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