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Les Pays-Bas ont ouvert la voie de la surveillance algorithmique à leurs voisins européens. C’est un principe économique et une position philosophique : du port de Rotterdam aux frontières du pays, il faut que les gens comme les marchandises circulent sans dévier – et qu’on puisse les tracer. Alors que la France argue des JO pour nous servir un grand festin sécuritaire, Mouvement s’est intéressé aux petits gestes du quotidien qui déclenchent de grandes paniques policières outre-Meuse. En avant les hackers.


Un reportage extrait du Mouvement n°119


« Ici, si tu poses ta poubelle à côté du container parce qu’il est plein, les agents municipaux fouillent dedans, se débrouillent pour t’identifier et t’envoient la facture par la poste. S’ils trouvent que ton vélo est trop sale ou trop moche, ils se réservent le droit de t’en débarrasser et de te faire payer l’enlèvement. C’est comme ça aussi en France ? » Il aurait fallu s’appesantir sur la fonction insurrectionnelle des vélos et des ordures ménagères, refaire l’histoire des barricades, mais on se contente de secouer la tête dans le silence et la consternation. Gill Baldwin est consternée aussi. « Les courriers municipaux sont floqués d’un dessin de la Meuse. C’est un courant à sens unique : tu reçois des amendes et des punitions tout au long de l’année, et au bout du compte, tu finis vraiment par te tenir à carreau. » L’artiste canadienne a créé le site surveillancestories.com qui cartographie le

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