«La Fédurok, fédération de lieux de musiques actuelles et amplifiées, depuis le début du conflit, a appelé l'ensemble des lieux de musiques amplifiées et actuelles ainsi que toutes les initiatives artistiques associatives à la solidarité avec les intermittents et s'est mobilisée sur les différentes manifestations et grèves générales, à l'initiative de la fédération CGT du spectacle.
Avec le protocole d'accord du 26 juin sur le régime intermittent, la déception et la colère sont d'une ampleur inédite. Certes le régime est maintenu mais à quel prix! Sûr que ce protocole peut être regardé avec un il favorable, mais uniquement celui du nanti individualiste de la culture convaincu que la sélection naturelle (Cf. Darwin) s'applique à la création et que le régime intermittent doit permettre de mieux extraire «le bon grain de l'ivraie»... Mais pour le reste, qu'il continue à faire fonctionner l'ensemble de la machine culturelle publique et privée de façon encore plus inégalitaire et déficitaire jusqu'à la prochaine négociation.
Le gouvernement confirme son intention de réduire progressivement l'expression et la création artistique et culturelle de notre pays en les cantonnant, soit dans quelques établissements institutionnels au nom du prestige et du patrimoine national, soit dans les jeux de plus en plus fermés et concentrés de l'économie de marché, le tout au nom de la «diversité culturelle», déclaratif au service d'une stratégie ultra libérale.
La Fédurok n'accepte pas que le régime intermittent, au lieu de se réformer, accentue l'exclusion et la précarité en supprimant ce bataillon des intermittents SMICards qui ont juste leurs heures.
Exclure des artistes et des techniciens de l'intermittence, c'est supprimer de nombreuses productions et créations de spectacles que le Ministère ne subventionnera jamais ou si peu. Et pourtant, c'est souvent là que beaucoup de grandes aventures commencent.
Réduire le nombre d'artistes et techniciens intermittents, c'est s'interdire des rentrées de cotisations dans les caisses des ASSEDIC et accroître le déficit.
La Fédurok rejoint la déclaration des responsables de structures artistiques et culturelles des arts de la rue et du théâtre réunis le 29 juin à Sotteville-les-Rouens, en particulier sur le fait que la gestion du régime d'intermittent s'ajoute à d'autres mesures et incertitudes dans l'action publiques culturelles.
Non seulement, ce sont l'art et la culture qui sont en danger, mais par-là même la société, notre communauté humaine qui est poussée à se disloquer, à admettre l'exclusion et la marginalité comme une fatalité, une norme dominante.
La volonté de déliter le régime d'intermittence, de diminuer les moyens publics, de supprimer ou réduire des dispositifs essentiels tels que le FASILD (Fond d'Aide Sociale pour l'intégration et la lutte contre la discrimination), d'accroître les procédures sécuritaires, d'évacuer ou de détourner les espaces de concertation et de confrontation avec la société civile et de valider une pseudo représentativité sociale, participe d'une stratégie et d'une idéologie globales que développent le gouvernement actuel sur l'ensemble des secteurs d'activités tels que l'éducation ou la santé.
C'est pourquoi, la Fédurok invite l'ensemble des lieux de musiques amplifiées et actuelles ainsi que toutes les initiatives artistiques associatives à rejoindre un mouvement plus large de refus de cette démarche lente et insidieuse, de mépris, de renvoi des responsabilités, de pourrissement et de négation de l'ensemble d'une population qui refuse d'être envisagée comme de simples consommateurs dociles de produits formatés.
Concrètement dans les jours qui viennent, il s'agit de s'associer le plus possible au mouvement de lutte collective.
Il est important que tout un champ éthique et économique se retrouve dans l'action au-delà de leurs fonctions et se renforcent mutuellement.
Nous devons nous inscrire dans un mouvement constant de mobilisation, de résistance et d'opposition qui passe par le renforcement des liens entre les équipes culturelles, artistiques et la population ».
Pour la Fédurok,
Eric Boistard, Président
1er juillet 2003
Avec le protocole d'accord du 26 juin sur le régime intermittent, la déception et la colère sont d'une ampleur inédite. Certes le régime est maintenu mais à quel prix! Sûr que ce protocole peut être regardé avec un il favorable, mais uniquement celui du nanti individualiste de la culture convaincu que la sélection naturelle (Cf. Darwin) s'applique à la création et que le régime intermittent doit permettre de mieux extraire «le bon grain de l'ivraie»... Mais pour le reste, qu'il continue à faire fonctionner l'ensemble de la machine culturelle publique et privée de façon encore plus inégalitaire et déficitaire jusqu'à la prochaine négociation.
Le gouvernement confirme son intention de réduire progressivement l'expression et la création artistique et culturelle de notre pays en les cantonnant, soit dans quelques établissements institutionnels au nom du prestige et du patrimoine national, soit dans les jeux de plus en plus fermés et concentrés de l'économie de marché, le tout au nom de la «diversité culturelle», déclaratif au service d'une stratégie ultra libérale.
La Fédurok n'accepte pas que le régime intermittent, au lieu de se réformer, accentue l'exclusion et la précarité en supprimant ce bataillon des intermittents SMICards qui ont juste leurs heures.
Exclure des artistes et des techniciens de l'intermittence, c'est supprimer de nombreuses productions et créations de spectacles que le Ministère ne subventionnera jamais ou si peu. Et pourtant, c'est souvent là que beaucoup de grandes aventures commencent.
Réduire le nombre d'artistes et techniciens intermittents, c'est s'interdire des rentrées de cotisations dans les caisses des ASSEDIC et accroître le déficit.
La Fédurok rejoint la déclaration des responsables de structures artistiques et culturelles des arts de la rue et du théâtre réunis le 29 juin à Sotteville-les-Rouens, en particulier sur le fait que la gestion du régime d'intermittent s'ajoute à d'autres mesures et incertitudes dans l'action publiques culturelles.
Non seulement, ce sont l'art et la culture qui sont en danger, mais par-là même la société, notre communauté humaine qui est poussée à se disloquer, à admettre l'exclusion et la marginalité comme une fatalité, une norme dominante.
La volonté de déliter le régime d'intermittence, de diminuer les moyens publics, de supprimer ou réduire des dispositifs essentiels tels que le FASILD (Fond d'Aide Sociale pour l'intégration et la lutte contre la discrimination), d'accroître les procédures sécuritaires, d'évacuer ou de détourner les espaces de concertation et de confrontation avec la société civile et de valider une pseudo représentativité sociale, participe d'une stratégie et d'une idéologie globales que développent le gouvernement actuel sur l'ensemble des secteurs d'activités tels que l'éducation ou la santé.
C'est pourquoi, la Fédurok invite l'ensemble des lieux de musiques amplifiées et actuelles ainsi que toutes les initiatives artistiques associatives à rejoindre un mouvement plus large de refus de cette démarche lente et insidieuse, de mépris, de renvoi des responsabilités, de pourrissement et de négation de l'ensemble d'une population qui refuse d'être envisagée comme de simples consommateurs dociles de produits formatés.
Concrètement dans les jours qui viennent, il s'agit de s'associer le plus possible au mouvement de lutte collective.
Il est important que tout un champ éthique et économique se retrouve dans l'action au-delà de leurs fonctions et se renforcent mutuellement.
Nous devons nous inscrire dans un mouvement constant de mobilisation, de résistance et d'opposition qui passe par le renforcement des liens entre les équipes culturelles, artistiques et la population ».
Pour la Fédurok,
Eric Boistard, Président
1er juillet 2003
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