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Sous le titre «Porte-avions du spectacle ou intermittent nucléaire?», Philippe Val rappelle que «l'assurance-chômage des intermittents du spectacle coûte exactement dix fois moins cher qu'un porte-avions nucléaire, c'est-à-dire 700 millions d'euros». .Pour autant, le Medef ne démord pas de sa volonté d'en finir une fois pour toutes avec le régime des intermittents du spectacle. Et l'organisation patronale a été curieusement rejointe par le nouveau leader de la CFDT, François Chérèque. Lors d'un meeting pour les élections prud'homales, au Mans, celui-ci a notamment déclaré à propos du régime des intermittents du spectacle: «C'est à la profession de se le payer ou à l'Etat, mais pas à l'assurance chômage»! (le Figaro du 8 novembre). Pourrait-on suggérer aux adhérents CFDT, qui au moins une fois dans leur vie, auraient assisté à un spectacle ou à un concert, ou encore regardé un film à la télévision ou au cinéma, de démissionner de ce syndicat en guise de protestation?
Car, ainsi que le rappelle Philippe Val: «S'attaquer au statut des intermittents relève à la fois du cynisme et de la démagogie. [...] De même qu'un corps peut vivre amputé des jambes et des bras, un pays peut vivre sans une intense activité culturelle. [...] Supprimer le statut des intermittents, c'est accepter d'être les barbares des lointaines contrées qui regardent, bouche ouverte, avec un filet de bave qui coule des lèvres, Athènes édifier le Parthénon».
D'autant qu'il y a le feu au lac. Selon nos informations, Jean-Pierre Raffarin, le barbare du PC (Poitou-Charente), s'apprêterait à donner son feu vert à François Fillon pour accorder au Medef l'abrogation du régime des intermittents, désavouant ainsi le ministre de la Culture.

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