Entretien extrait du N°121 de Mouvement
L’histoire des Jeux Olympiques est constellée de scandales financiers, d’évictions plus ou moins massives de population, de révoltes sociales. L’événement est par ailleurs dénoncé comme une aberration écologique. Pour quelles raisons a-t-il encore lieu ?
D’abord pour des raisons politiques qui ont à voir avec la volonté des États de rayonner et celle des villes de jouer un rôle géopolitique de premier plan. Celles-ci accompagnent et accélèrent une course en avant du capitalisme international dont les logiques, ces dernières années, se logent de plus en plus dans
Les JO de Tokyo ont servi le récit de l’État japonais concernant Fukushima : si des athlètes peuvent y faire du sport, alors on peut y vivre. La catastrophe nucléaire est passée et enterrée. Peut-on voir des formes d’instrumentalisation similaires en France ?
Emmanuel Macron a beaucoup investi les Jeux, politiquement parlant. La manière dont il s’en empare a une dimension patriotique – voire nationaliste – absolument assumée : ces Jeux vont célébrer la grandeur de la France. À cet égard, la cérémonie d’ouverture s’annonce comme un 14 juillet bis. Derrière il y a une attente, ou au moins un es
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