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Par un hasard de circonstances, la Suisse est devenue le centre mondial de la mort sur commande. Mais c’est à Grenoble que le débat autour du suicide assisté a pris de l’épaisseur récemment : une association d’octogénaires pratique la mort solidaire et autogérée. Parce que la jeunesse n’a pas le monopole du progrès social, Ultime Liberté veut décider de sa fin vie librement, contre l’État et les médecins. Reportage sur les deux rives du lac Léman.


Un reportage extrait du n°124 de Mouvement




« Depuis l’arrestation de Guy et Maryse, nous avons gagné 150 adhérents. C’est comme ça qu’on avance en France : souvenez-vous de l’avortement. Il a fallu un procès pour qu’on s’intéresse à nos grossesses et à nos corps de femmes. Alors je dis : merci la justice ! Merci la police ! Cette affaire met la lumière sur notre association qui revendique la liberté de chacun de choisir le lieu et le moment de sa mort. » Hourra dans la salle : la Maison des Associations de Grenoble a rarement connu pareille affluence. On espérait quarante personnes ; ils et elles sont plus proches de 120, en majorité des femmes du troisième et du quatrième âge, un carnet ouvert sur les genoux. Les retardataires tirent des chaises de la remise. Claude Hury, fondatrice de l’association Ultime Liberté, est descendue spécialement de Haute-Marne pour s’adresser aux militant·es de l’Isère. On doit faire le point sur « l’affaire de Grenoble » : Guy et Maryse, 81 ans, sont mis en examen pour avoir tenté d’aid

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