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Il y a fort longtemps – avant les forages pétroliers et les yaourts en pot –, les sociétés humaines étaient intéressées par leur propre « génération » : elles faisaient des enfants et prenaient soin du monde. Cette notion disparaît avec le christianisme puis avec l’économie moderne. La philosophe écoféministe Émilie Hache remonte le cours de cette histoire et fait la lumière sur des « matriarcats » possibles.

Vous avez œuvré à populariser l’écoféminisme en France, notamment grâce à l’anthologie Reclaim en 2016. Ce courant rassemble des pensées plurielles , mais pourrait-on en poser une définition minimale ? 


La façon la plus synthétique de répondre serait de dire que les pensées de l’écoféminisme s’intéressent aux liens entre destruction du monde et patriarcat. Celles-ci ont notamment mis à jour le fait que, dans l’histoire européenne, la manière dont les femmes ont été traitées et celle dont le monde vivant a été progressivement exploité s’est organisée autour d’une identification des femmes avec la « nature ». Mais de quoi parle-t-on, quand on dit que « les femmes sont plus proches de la nature que les hommes » ? Cette phrase, si on l’écoute vraiment, ne veut rien dire. En quoi le fait de porter un enfant serait-il plus naturel que de manger, naître, ou mourir ? 


Dans De la génération, vous retournez la question. Vous ne vous demandez pas pourquoi les femmes ont historiquement été associées à la nature mais plutôt : pourquoi et comment les hommes ont réussi

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