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La carte électorale française a pris un petit coup de brun au début de l’été. Les médias jettent la pierre aux habitants des campagnes parce qu’ils votent mal et qu’ils n’ont rien compris. L’institution culturelle, investie de la mission sacrée de réparer les fractures sociales, a reçu son lot de critiques aussi. Alors : qui fait quoi dans le Poitou ? Avec quels moyens et avec quel soutien ? Rencontre avec les travailleurs de la culture en zone rurale, mi-DRAC mi-FNSEA.

Une enquête extraite du N°123 de Mouvement 


Bellac dans la Haute-Vienne, 3 500 habitants. La mairie est à gauche, mais l’extrême droite grimpe. Si le Nouveau Front Populaire a décroché de peu la circonscription, c’est bien le Rassemblement National qui arrive en tête sur la commune. Cela n’a surpris personne, et sûrement pas Thomas Desmaison, qui dirige depuis 2020 le Cloître, scène conventionnée en centre-bourg. Cette poussée l’a même conforté dans ses ambitions pour le théâtre : tout miser sur le développement public et la proximité, un axe qu’il a mis du temps à faire accepter aux collectivités. C’est qu’ici, pour toucher les habitants, les routines de diffusion qui fonctionnent en ville ne suffisent plus. Il faut connaître son territoire, faire du porte à porte, rayonner dans les villages, pas seulement déballer sa programmation. Et surtout : donner de sa personne. « À la campagne, c’est la Chambre d’agriculture qui donne le ton, et en Haute-Vienne elle est tenue par la Coordination Rurale, qui est pire que le RN. Ils sont capables d&rsquo

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