Vous avez écrit un livre sur l’histoire de l’autonomie énergétique et les tentatives d’organisation locale. Aussi importantes soient-elles, vous soutenez l’idée que ces dynamiques ne suffiront pas à affronter les grands enjeux qui nous attendent. Pourquoi ?
Quand tout fout le camp, le « small is beautiful » est très tentant. Mais je ne crois pas – et cela renvoie au débat sur les gestes individuels et le local comme seul salut – que l’alternative puisse uniquement consister à vivre en forêt dans des tiny houses équipées de panneaux solaires, ou à retaper une ferme avec un collectif. Ces échelles décisionnelles – domestiques, communautaires – ne permettent pas de poser la question de l’héritage et de la transformation matérielle et culturelle de nos infrastructures, ni celle des inégalités. L’histoire de l’électricité regorge d’alternatives beaucoup plus territorialisées, d’utopies techniques, d’autres modes d’interconnexion. Ces tentatives montrent que les grands choix techniques relèvent plus d’une idéologie partagée par quelques ing&eac
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