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Des pans entiers de la population occidentale sont en train de faire sécession : les très riches déguerpissent sur Mars et les gouvernements s’accaparent les dernières gouttes de pétrole, revendiquant le « droit à polluer ». Pour la chercheuse Cara New Daggett, l’exploitation des énergies fossiles alimente des masculinités problématiques depuis le XIXe siècle. Dézinguer la planète est un choix politique, pas une fatalité.

Puisque le concept de pétromasculinité peut être difficile à appréhender, commençons par la pratique du « rolling coal », rouler en voiture en produisant délibérément des fumées noires et épaisses. Est-ce une pratique représentative ?

Oui, bien qu’elle soit plus répandue aux États-Unis qu’ailleurs. La référence au charbon – coal – alors que ces moteurs diesel trafiqués n’en utilisent justement pas, est pour moi révélatrice de quelque chose de plus général : l’attachement aux énergies fossiles et à l’industrialisation, et la manière dont celles-ci sont constitutives de l’identité de certaines personnes, de leur vision d’elles-mêmes, de leur communauté et de leur histoire.


Qui sont ces hommes – et ces femmes – séduits par ces formes de masculinité ?

La pétromasculinité exerce un attrait sur les classes populaires blanches ayant souffert de la désindustrialisation de la « rust belt », ce croissant industriel au nord-est des États-Unis, mais aussi sur des communautés aisées installées en banlieue ou dans des&

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