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Dans le grand cirque médiatique, la méthode « jet de soupe sur toile impressionniste » présente le meilleur rapport risque/bénéfice. Depuis 2022, les collectifs militants ont usé la ficelle, forçant les institutions à affronter leur passivité ou leur hypocrisie : alors François Pinault, on fait des expos sur l’écologie ? L’activisme en musée a depuis servi des causes féministes ou décoloniales, mais aussi des positions réactionnaires. Visite des collections alors que les premières peines de prison commencent à tomber.


Une enquête extraite du n°124 de Mouvement




2022, un vendredi matin de novembre. Aux abords de la Bourse du Commerce, fondation d’art contemporain en plein centre de Paris, deux individus approchent, incognito : Aruanu, belge, 26 ans, et Rachel, française, 20 ans. Leur organisation, Dernière Rénovation, a de jolis faits de désobéissance civile à son actif. Et l’actu militante du moment est à vif : la COP 27 vient de finir, et on incarcère un membre d’Extinction Rebellion en Allemagne. Jour de semaine oblige, ça ne se bouscule pas devant le centre d’art. En un temps éclair, le binôme jette un pot de peinture orange sur Horse & Rider, sculpture chevaline argentée datant de 2014 et signée Charles Ray, qui trône sur le parvis de l’établissement. Une fois le « cavalier » flanqué d’un T-shirt signalant leur revendication environnementale, les deux éco-activistes s’attachent aux jambes de l’équidé avec des Serflex et déroulent leur speech. Une poignée de journalistes prévenus par le collectif sont présents, des pa

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