Qu’est-ce qui vous a fait pointer votre caméra vers la côte est des États-Unis ?
Nous voulions avant tout écrire un film sur l’Amérique d’aujourd’hui. La genèse de The Sweet East remonte à 2017, dans le climat politique inédit que vient tout juste d’instaurer l’élection de Trump. À cette époque, j’ai depuis longtemps déjà le désir de réaliser un long-métrage, mais l’écriture n’est pas mon fort. Pour le scénario, je mets donc mon ami Nick Pinkerton sur le coup, parce qu’il connaît le cinéma mieux que quiconque. Il m’a d’abord proposé une histoire sur une bande de trentenaires en pleine crise existentielle dans l’État de l’Ohio, un peu à la façon de Les Copains d’abord (1983) de Lawrence Kasdan. Pas de bol, c’était un sujet et une région qui ne m’intéressaient pas du tout. Gamin, j’ai écum&eacu