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El Conde de Torrefiel est de la génération Ryanair, celle qui est partie bosser dans des call centers à Berlin au lieu de servir des chupitos à Barcelone. Les deux artistes ont préféré rester en Espagne pour investir un espace théâtral critique vacant, en pleine crise économique. Dix ans plus tard, ils sont célèbres, parents, en déconnexion. Discussion entre ville et campagne avant leur venue attendue au Festival d’Automne à Paris.

Un entretien extrait du Mouvement N°119


Valence, Espagne, fin juin. Ça chauffe à n’en plus respirer. Collées à la zone portuaire, les plus grosses plages sont déjà squattées par la classe moyenne britannique, les restaus débordent, la mer est bouillante de saleté. À quelques encablures de ce tableau balnéaire de masse se trouve Le Cabanyal, ancien village de pêcheurs. Plus populaire que le centre, le quartier est encore jugé malfamé par certains. D’autres vantent ses baraques chamarrées à un étage. Deux réalités disparates qui cohabitent sur un espace réduit, ou deux « ultrafictions » dans le vocabulaire d’El Conde de Torrefiel, metteurs en scène catalans obsédés par la facticité de nos environnements. C’est l’endroit que le duo, récemment relocalisé dans la région, a choisi pour notre rencontre. Plus exactement, le Teatro El Musical, une scène qui les a soutenus et où jouera leur dernière création en fin d’année, Una Imagen Interior. « Ici, à une époque, les animaux se baladaient dans les rues, raconte Tanya Beyeler, moitié du duo. Mais Valence est en train de devenir la nouvelle Barcelone. » Barcelone, berceau créatif qu

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