Pendant 15 années, Victor Hugo se retire. Après la Belgique, puis Jersey, c’est sur l’île de Guernesey, au 38 rue Hauteville, qu’il trouve l’exil, loin du régime bonapartiste qui a pris le pouvoir en France en 1855. C’est dans l’ancienne demeure du poète que s’invitent deux guitaristes de renom pour réveiller le fantôme de l’auteur des Misérables et de Notre-Dame de Paris. Thibault Cauvin joue une musique qu’on aurait pu entendre en ces lieux, à cette époque. Issu d’une famille de musiciens allant du jazz au rock, il préfère s’orienter très jeune vers le style classique. Un choix récompensé, alors qu’il a à peine 20 ans, par le couronnement de 36 prix internationaux. Aux antipodes, Yarol Poupaud du groupe FFF (Fédération Française de Fonck) pratique un rock électrique et agressif qu’il a répété auprès des plus grands, notamment Johny Hallyday. Étonnamment, les airs apaisants de Thibault Cauvin, des riffs aigües de Yarol Poupaud et des vers hugoliens s’harmonisent pour accompagner ce road-trip sur l’île anglo-normande.
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Traversée des siècles en musique, le troisième épisode de la série Paris sur Mesure dépose ses mélodies dans les espaces du Petit Palais à Paris. Arrimé aux notes de Schubert, Bartók ou Bach, interprétées par les musiciens Pierre et Théo Fouchenneret, François Salque et Jéremy Jouve, le célèbre chorégraphe d’influence hip-hop, Sadeck Waff plie son corps, coordonne ses rythmes ou fait apparaître des volumes entre ses mains. Comme pour tracer dans l’espace une multitude de figures géométriques.

Le tempo est parfait : avec le retour des beaux jours coïncide le lancement de « Paris sur mesure », série présentée par ARTE Concert et qui invite à la flânerie tranquille à flanc de monument. Le premier épisode, réalisé à l’ombre du Palais de Tokyo et dans les collections du Musée d’Art moderne de la ville de Paris, croise les interprétations rafraîchissantes de l’ensemble classique Trio Sora avec les solos du chorégraphe hip-hop Yaman Okur.

Pour le deuxième épisode de sa série « Paris sur mesure », ARTE Concert nous donne rendez-vous rue de Sévigné. Entre les murs du musée Carnavalet, le riche répertoire du Quatuor Hanson éveille les gestes pétris d’influences hip-hop du duo LMC Lockers.