Roma, twst, phonewifey et Babymorocco ont un business plan : devenir d’énormes popstars. Plus ou moins musicien·nes, ces enfants de la mondialisation appartiennent à ce qui se fait appeler l’hyperpop, une scène née à Londres il y a 10 ans : une digestion accélérée des marqueurs de la pop reflétée au miroir de TikTok. Une invitation à l’émeute écrite en émojis. Rencontre à Londres entre le Poppers et le dessert, et entre deux gouvernements.
Un reportage extrait du Mouvement N°116
19 heures, un jeudi soir, dans un petit club du sud de Londres : une centaine de kids à peine majeurs font des allers-retours aux toilettes. Ça sent le poppers et ça transpire la kétamine. Quelques un·es portent des oreilles de chat ; un certain nombre ont le visage tatoué sans qu’on sache trop s’il s’agit d’encre de Chine ou d’un maquillage d’Halloween – après étude, c’est un mélange des deux. Le volume sonore est analogue à celui d’un crash d’avion dans une usine de boules à neige. Les sept artistes du soir font du playback sur un micro autotuné. C’est un show infernal, comme si Lil Peep et Lady Gaga avaient décidé de tout foutre en l’air, ch...
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