Il y a quelques années, on pouvait encore s'y payer une parcelle pour une bouchée de pain, et construire sa propre galerie d'art. Le métavers – la connexion des mondes virtuels en réseau – est un Eldorado pour les artistes digitaux. On y rencontre des statues monumentales, du porno immersif et du crypto-art à tendance anarchiste. Depuis que Facebook s’en est mêlé, tout ce beau monde a la même crainte : la gentrification de l’Internet.
Le pied à peine posé de l’autre côté d’un grand miroir que nous voilà projetés en chute libre dans un puits de pixels. Des barres de néons lumineux fusent tout autour de nous. Ceci n’est pas un rêve, ni tout à fait la réalité, mais une œuvre implantée dans le jeu vidéo Fortnite. L’artiste qui l’a conçue n’a pas d’existence physique à proprement parler. LaTurbo Avedon se présente sous les traits d’une jeune fem
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Alors que des scientifiques s'apprêtent à ressusciter le mammouth en laboratoire, des artistes s’emparent des mêmes outils de manipulation génétique pour fabriquer des poupées de chair et d’os, et mélanger leur ADN avec celui d’un cheval. Des « bioartistes » qui ont la ferme intention de ne pas laisser « le vivant » aux seules mains de l’industrie pharmaceutique et des ingénieurs de la Silicon Valley.