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Inexistant au début du millénaire, le cinéma corse explose. Trois films insulaires étaient présentés au dernier festival de Cannes. Sur l’île, le septième art est vécu comme un moyen de réinvestir les représentations identitaires : raconter son histoire de la violence, puis passer à autre chose. Des acteurs non professionnels – adolescents sans histoire ou anciens militants du FLNC – tiennent le haut de l’affiche. Une épopée entre mer et montagne, de Bastia à Bastelica, garantie sans Christian Clavier.

Un reportage extrait du N°123 de Mouvement



À Bastia, sous le linge qui pend aux balcons, les murs décrépis de la rue Saint-François sont couverts de graffitis. On y dénonce le trafic de drogue et la pollution du plus long fleuve de l’île. La façade du cinéma le Régent, au bout de la rue, propose une autre iconographie : des posters du Comte de Monte-Cristo, de Deadpool & Wolverine ou du dernier épisode d’Alien. Ce genre de blockbusters, les Corses ont toujours pu en voir – et pendant longtemps, dans les salles obscures, on leur proposait surtout ça. Mais depuis dix ans, de nouveaux visages s’étalent sur la devanture des cinémas. On a pu y découvrir un ado en polo bleu muni d’un fusil dans une zone marécageuse de Porto-Vecchio ; un jeune en polo blanc enseigner la mitraille sur une plage de Sagone ; un homme au crâne rasé chantant sous une cascade de Tolla. Les patronymes aussi ont changé : Culioli, Memmi, Mozziconacci, Giorgi, ou encore Orsoni. Ces trois derniers noms sont à l’affiche de À son image, sous la mention « Cannes 2024 »

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