
L’art pour l’art ? Très peu pour le festival de la Bâtie qui préfère incruster des spectacles dans la vie, la vraie, celle qui blesse autant qu’elle caresse. Vimala Pons attrape tous types d’objets du quotidien pour les mettre en équilibre sur sa tête, y compris une voiture (Le périmètre de Denver). Avec sa Carte noire nommée désir, Rébecca Chaillon emploie les grands moyens pour décortiquer le racisme systémique et réfléchir à la condition des femmes noires et afrodescendantes en France. Tout sera différent mais similaire : tel est le mantra, honnête, d’Oscar Gómez Mata qui parcourt des kilomètres à pied pour aller jouer, en fin de journée, sa performance dénommée Makers. Être dans le vrai ce n’est pas toujours coller à la plausibilité : les FC Bergman entraînent un mouton dans une périlleuse épopée digne des plus cruelles tragédies humaines (The Sheep Song).
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