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Les négociations sur la réforme des annexes 8 et 10 de l'Unedic reprennent ce 26 juin après-midi, au siège du Medef. Elles devraient durer une bonne partie de la nuit; et au matin du 27 juin, «afin de ne pas mettre en péril le festival d'Avignon» (dixit l'un des participants à cette négociation), il est probable qu'un accord soit signé au moins entre le Medef, la CFDT et la CFTC.
Sur quelles bases? Les syndicats vont arriver avec une liste singulièrement réduite de métiers et fonctions (540 au lieu de 700) qui ouvriraient droit au régime de l'intermittence. But affiché: éradiquer un certain nombre d'abus. Cette proposition n'a toutefois qu'une valeur d'affichage. En privé, chacun reconnaît que les contrôles sont impossibles, et que rien n'empêchera une société de production audiovisuelle de qualifier «d'assistant de production» le moindre standardiste...
L'essentiel se jouera sur la péréquation entre le seuil de 507 heures (effectuées dans quel laps de temps?) et la durée d'indemnisation qui sera ainsi ouverte. Le Medef devrait renoncer assez facilement à ses premières exigences, totalement ahurissantes. Mais jusqu'où les syndicats sont-ils prêts à aller. Ces derniers jours, Denis Gautier-Sauvagnac, représentant du Medef, a multiplié les contacts bilatéraux. Selon des informations recueillies ce 26 juin, en contrepartie d'une non-dégressivité des allocations de chômage (pour ceux qui continueront à en percevoir!), la CFDT acceptera que le seuil de 507 heures soit effectué en 10 mois (au lieu de 12 actuellement), ce qui ouvrirait à 8 mois d'indemnisation (au lieu de 12 actuellement). De l'aveu même d'un responsable de la CFDT, qui justifie ces mesures par la nécessité de «lutter contre le travail au noir», il s'agit de réserver des «conditions d'indemnisation plus favorables pour 60 à 70 % des intermittents». Outre que le pourcentage avancé paraît énorme (quand on sait que la grosse majorité des intermittents perçoivent moins de 1.400 euros par mois); quid de ceux, parmi les plus précarisés, qui sont pourtant, aujourd'hui, l'un des plus actifs nerfs vivants de la création contemporaine?

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