
Sourcils froncés et regard sévère. Sur tous ses portraits en noir et blanc, Carmen Amaya adopte le même air impassible. Sur scène, la bailaora de flamenco se faisait appeler « La Capitana ». Elle a été la première à s’approprier des pas jusque-là réservés aux hommes. Sur les vidéos d’archive, un pantalon remplace la longue jupe à volant et le pied frappe frénétiquement le sol. Près d’un demi-siècle sépare la chorégraphe Aina Alegre de Carmen Amaya. Elle n’a jamais dansé le flamenco, ni-même vu un de ses spectacles. Pourtant, un geste les unis : ce martèlement qui obsède la chorégraphe depuis des années et qu’elle retrouve dans la force des mouvements de Carmen Amaya. Elle le porte en elle, comme une mémoire fugace de cette bailaora mythique à laquelle il était temps de rendre hommage.
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