À chaque spectacle, vous apparaissez sous un nouveau jour. Pensez-vous vos pièces comme une collection de tous les « vous » que vous pourriez être ?
Peut-être que, plus tard, j’arriverai à créer une fiction pour raconter que, tout ça, c’était très cohérent. Pour le moment, je n’ai pas ce regard surplombant. Mais en effet, même si je n’en fais pas une règle, je trouve très heureux que chaque spectacle puisse déployer non seulement une dimension esthétique différente, mais aussi une dimension de soi particulière. C’est comme un acte de foi qui me permet de me persuader que nos contours sont un peu extensibles. Ça me plaît de voir comment mon corps peut habiter plein de feux concomitants et j’aimerais pouvoir partager cette expérience, pour donner la possibi
2008 est aussi l’année où vous déboulez sur la scène de la danse contemporaine avec Pâquerette, un « quatuor pour deux danseurs et deux godemichés », créé avec votre complice Cecilia Bengolea. Est-ce important, pour un jeune artiste, de débuter avec un geste fort ?
Important dans l’absolu, je ne sais pas. Mais j’ai eu la sensation, dès les répétitions, que ce serait une pièce importante pour moi, parce qu’elle dessinait un cadre de convictions et de croyances. Pâquerette posait, de manière très littérale, la croyance dans le fait que nos corps sont des entités pénétrables. Si nos corps peuvent accueillir des objets concrets, alors ils ne sont p
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