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En Italie, l’extrême-droite a confisqué la culture en deux temps, trois mouvements. Comment ? La gauche avait déjà bien abîmé la démocratie ; le cinéma et la télé pondent du contenu patriotique sur commande et sans discuter. Mais la jeunesse précaire n’a pas fini d’ouvrir des squats et d’inventer des formes. Regardons chez les autres pour mieux balayer devant notre porte. 

Un reportage extrait du N°122 de Mouvement



« Après son élection, le gouvernement Meloni a tenu une grande conférence de presse sur “l’état de la culture de la nation” qui passait en revue toutes les disciplines. Arrivés au chapitre du théâtre, ils nous ont servi à peu près ce discours : “nous devons retourner au théâtre classique car le contemporain est noyauté par le lobby LGBT.” Le projet de Meloni, comme celui des fascistes d’antan, est de s’enraciner partout, de germer dans tous les interstices. Ils s’y préparent depuis longtemps et leur plan est parfaitement ficelé. » Il est 17 heures, un dimanche en débardeur : le spectacle va commencer au Teatro Argentina, célèbre théâtre romain construit sur les ruines du site où Jules César fut poignardé dans le dos. Des dames en tailleur rose et chapeau voilette se pressent sur le parvis. Des hommes en costume noir surveillent la scène depuis le premier balcon avec un air inquiet. L’assemblée constituante des travailleur·ses de la culture a promis une « action », un truc gentil avec musique

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