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Les Verts et les ONG n’auraient plus de travail si le monde allait mieux : leur intérêt profond, c’est le statu quo. C’est le constat que dresse Clément Sénéchal, sociologue et ancien porte-parole de Greenpeace. À force de compromis, l’écologie mainstream a perdu la face et l’adhésion populaire. Plaidoyer pour le retour de la lutte des classes obligatoire dès l’entrée au primaire.


Entretien extrait du n°125 de Mouvement




Vous dites que le personnel des ONG considère l’écologie comme une cause perdue. Comment le comprendre ?

 

Ce qu’on explique aux salariés des ONG, c’est qu’on n’attend pas d’eux qu’ils changent le monde. J’en ai moi-même fait les frais à Greenpeace pendant la campagne présidentielle de 2022. Ces institutions fonctionnent quasiment en vase clos. Elles mettent en circulation des discours et des images qui se traduisent en capitaux économiques via des financements ou des collectes de dons. Leurs revenus ne sont pas indexés sur le nombre de leurs victoires politiques. Puisqu’elles n’ont aucune obligation de résultat, elles ne sont pas du tout intéressées par la finalité de leur propre action. Cela est complètement intégré par les équipes. Tout le monde a l’habitude de perdre, et tout le monde s’en satisfait. Ça entretient la bête et ça génère des carrières. Puisque le personnel tire son capital relationnel, économique et symbolique de

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