« État d’urgence psychiatrique », « parent pauvre du monde de la santé », « maltraitance généralisée » : malgré les alertes des professionnel·les, les pouvoirs publics laissent les hôpitaux psychiatriques pourrir. Un secteur à l’abri des regards et des préoccupations, qui reflète pourtant l’état de notre société. À croire que nous n’avons pas écouté le psychiatre révolutionnaire François Tosquelles qui préconisait dès les années 1950 de soigner la société plutôt que les malades, et revendiquait le « droit au vagabondage » pour les patients, notamment à travers les pratiques artistiques. Le Palais de Tokyo ressuscite la « psychiatrie institutionnelle » dans les esprits et les mœurs en mêlant les œuvres d’artistes reconnus comme celles de patients, avec une ambition : appliquer aux institutions culturelles, non exemptes de violences, une bonne thérapie. (OHL)