L’art serait un moyen, pas une fin. Un moyen d’accéder à des mémoires que les dominants ont cru pouvoir enterrer à jamais. Un moyen de guérir les plaies béantes que l’ordre social s’évertue à invisibiliser. Un moyen d’établir un contact avec des savoirs non-humains. Investissant les champs de la performance, de la sculpture, du dessin ou encore de la vidéo selon ce qu’elle cherche à convoquer, la Franco-gabonaise Myriam Mihindou creuse les cicatrices individuelles pour mieux dévoiler les failles collectives. Un mot cousu sur un tissu délicat peut faire l’effet d’un pieu planté en plein ventre et une main hérissée d’aiguilles celui d’une caresse curative. Avec un titre qui évoque à la fois la présence, la puissance et la protection, cette monographie aux airs de rétrospective promet de remuer les chairs et les fausses évidences conceptuelles. (OHL)
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