En juin, aux Ateliers de Paris, la danse touche à tout. À son histoire et à ses poches secrètes d’abord, comme celle du cabaret, entertainement d’avant-guerre qu’explore le chorégraphe Loïc Touzé dans un work in progress où les codes du genre virent au malaise. À l’intime et à ses résonances politiques ensuite, que saisissent le danseur brésilien Ribeiro de Oliveira et le réalisateur radio français Némo Camus dans Dona Lourdès. Fille d’une domestique noire et d’un bourgeois blanc qui ne la reconnaîtra pas, la grand-mère du documentariste est le sujet d’une forme audio et dansée qui révèle le diktat de la blanchité toujours en vigueur au Brésil, en dépit de son métissage. Et à la franche déconnade enfin, celle du trio de clowns-danseurs vandales que réunit Ayelen Parolin dans Zonder – et comment d’un plateau de théâtre faire table rase. (TC)