Dans la tradition kabbalistique, le Golem est un être d’argile, invincible et soumis à son créateur. Avec le temps, il est venu à incarner le déracinement, l’errance. Amos Gitaï en fait un protecteur des exilés, convoqué dans le Paris d’aujourd’hui pour venir en aide à Naomi et ses deux belles-filles. Dans ce spectacle multilingue, le metteur en scène nous donne à voir ce qui se crée à la croisée des cultures. Que deviennent ces êtres de l’exil, coincés entre le souvenir du monde qu’ils ont quitté et la frontière de celui qu’ils essaient d’habiter. (AB)