L’histoire serait écrite par les vainqueurs. Bertille Bak tente de conjurer l’injustice en invitant les « laissés-pour-compte » à raconter leurs propres versions dans des installations, vidéos ou performances. Ces œuvres mettent en scène la violence invisibilisée du capitalisme mondial avec une bonne dose de dérision. Tels ces autochtones marocains, thaïlandais et camarguais qui rejouent jusqu’à l’absurde les ficelles du tourisme contemporain ou encore ces cireurs de chaussures Aymaras qui se réinventent en brigade de défense du soulier lustré.