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Sous les arcades du musée Carnavalet, mains et visages du Quatuor Hanson baignent dans la douceur des dernières lueurs d’été. Le temps est parfait, le concert peut commencer. Les notes frottées d’Anton Hanson et de Jules Dussap aux violons, de Gabrielle Lafait à l’alto et de Simon Dechambre au violoncelle, s’emparent des corps des deux danseurs des LMC Lockers, campés dans l’une des allées. Chaque geste est comme une caresse, avant que le rythme ne s’accélère. Le duo s’engouffre alors dans l’intimité d’un musée, vidé de ses visiteurs. Au sommet de l’escalier de Luynes, les mouvements de locking – danse funk inventée dans les années 70 par Don Campbell – épousent tour à tour les notes de Maurice Ravel, de Philip Glass, ou encore de Joseph Hadyn. La caméra de David Ctiborsky ne perd pas une seconde de ce doux mélange : avec les deux complices, il foule les parquets du Salon d’Uzès, longe les galeries, ou déboule dans les escaliers. Battles et solos sur fond de dorures s’enchaînent, entrecoupés de gros plans sur les visages concentrés des membres du Quatuor. Notre souffle à peine retrouvé, les cordes frottées s’emballent de nouveau vers un nouveau morceau.

 


 

> « Paris sur mesure » / Quatuor Hanson et LMC Locker au Musée Carnavalet, un film de David Ctiborsky disponible à partir du 16 novembre sur arteconcert.com