Terrain d’innovation scénique, le festival bruxellois traverse à nouveau bien des formes et des enjeux, et enchaîne d’appétissantes premières mondiales. Dans Angela (A Strange Loop), le tandem Susanne Kennedy et Markus Selg connecte folklore allemand et post-humanisme dans un projet numérique couvrant les méandres d’une identité virtuelle composée d’expériences vécues ou rapportées. Sous l’antre art-déco du Théâtre Royal des Galeries, Amanda Pina ressuscite une vague d’artistes racisés que l’Occident a brièvement honoré au début d’un XXème siècle friand de lointain, dans une célébration dansée du nom d’Exotica. Enfin, pour les plus fatigués ou les plus douillets de l’oreille, Myriam Van Imschoot et Lucas Van Haesbroeck organisent des Nocturnes pour une société aux confins du sonore, dans un écrin d’écoute où toutes les sensations comptent.