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L’Ossétie du Sud est une langue de terre dans les montagnes du Caucase, au sud de la Russie et au cœur de la Géorgie. Suite à une guerre éclair en 2008, Poutine installe une frontière militarisée pour soutenir l’indépendance de cette petite enclave, séparatiste depuis la chute de l’URSS. Barbelés, patrouilles fréquentes : chacun est prié de rester chez soi. Rencontre avec les habitants qui subissent au quotidien cette « frontiérisation » forcée, entre la rivière et les pommiers.

Un article extrait du N°118 de Mouvement 



« Un jour, les soldats sont venus avec une pelleteuse pour installer des barbelés à 30 mètres de notre maison. Nous avons perdu notre verger de cerisiers, de pruniers, de pommiers et d’abricotiers », raconte un habitant du village de Khurvaleti. Un sourire en coin, il exhibe la seule arme dont il dispose : un couteau de cuisine. L’homme vit avec sa mère, une octogénaire d’origine ossète et veuve d’un homme géorgien. Aux limites de l’Ossétie du Sud, les familles mixtes sont aux avant-postes de la frontière imposée par la Russie. Dans le salon de la demeure familiale délabrée, où des lits rouillés font office de canapé, la télévision crache des nouvelles d’Ukraine et enchaîne les plans de cités dévastées. Ici aussi, dans cette zone de contact, la présence militaire russe, on connaît. « Mon mari travaille pour l’armée géorgienne. Lorsque je lave ses v&ec

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