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La carte et le territoire ? Pour les circassiens, c’est la route et le chapiteau : liberté et autonomie. Aujourd’hui, le mode de vie historique des artistes du cirque se fait progressivement supplanter par des salles en dur et des exigences de programmation incompatibles avec l’itinérance. Rencontre avec les derniers saltimbanques.

« Lorca Renoux, c’est ici ? » Un livreur agite un colis Amazon à l’entrée du domaine de la Lisière, dans le sud de l’Essonne. Lorca, cofondateur de la compagnie 100 Issues, est encore sur les routes, suivi par deux caravanes. Pour le colis, il faudra repasser. Dans un coin de cette prairie de 17 hectares, le reste de la troupe s’affaire. Ses camarades, Alexia et Valo, sont déjà sur place avec leur maison roulante. C’est le premier jour de trois semaines de résidence et le soleil brille. Une aubaine quand il faut planter des auvents, dérouler les tapis de jardin et aérer les habitacles. À peine le temps de réchauffer un biberon et de partager un café sur une table de pique-nique que le téléphone sonne : le reste du convoi débarque enfin, chapiteau à bord. Visnja, sourire aux lèvres et tatouage à l’hélix, braque minutieusement pour faire passer sa remorque entre les grilles de la propriété. Sur le flanc du poids lourd, l’estampillage Cirque Morallès laisse deviner un passé nomade. L’équipe des 100 Issues a rejoint les rangs des rares compagnies qui sillonnent encore la France avec chats et enfants. Posséder son propre chapiteau, symbole de la discipline, lieu de spectacle et moyen de production, est d

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